lundi 2 janvier 2012

citoyenné et civilité

Citoyenneté et civilité
La vie quotidienne dans la cité fournit des occasions de réflexion sur la nécessaire civilité des rapports humains en tant que première condition de l’exercice de la citoyenneté. On peut le montrer à partir de l’étude de manifestations d’incivilité ; on peut aussi utiliser différents faits de la vie sociale.
(Civilité, incivilité, insécurité, civisme, délinquance, prévention,
sanction, responsabilité, respect …)
” Instruire le peuple, c’est l’améliorer ;
éclairer le peuple, c’est le moraliser ; lettrée le peuple, c’est le civiliser” (Victor Hugo,)
-Définition
« Civilité » correspond à « l’observation des convenances, des bonnes manières en usage dans un groupe social », le respect des règles de vie en commun.
- Définition du terme:
« Incivilité » : « ensemble de nuisances sociales extraordinairement variées qui ne blessent pas physiquement les personnes, mais bousculent les règles élémentaires de la vie sociale qui permettent la confiance »
Incivilité et civilité :
On appelle ” incivilités ” les ruptures de l’ordre dans la vie de tous les jours, ce que les acteurs ordinaires considèrent comme la loi et non pas ce que les institutions qualifient d’ordre ( les infractions).
Notons en vrac leurs incarnations :
les dégradations de boîtes aux lettres, les odeurs d’urine dans les cages d’escalier, les bruits, les vitres brisées, les groupes de jeunes impolis et parfois agressifs assemblés au pied des immeubles. L’ordre en public se loge dans le respect des civilités (politesse, déférence, respect d’autrui), dans la négociation des entrées en relation avec autrui, bref, dans l’affichage du caractère pacifique de la personne. Dans la civilité se jouent les droits et les devoirs concrets de l’individu.
Avec les incivilités, c’est le lien qui réunit les membres d’un ensemble qui se trouve questionné. Qu’est-ce qui nous lie ? Comment, pratiquement et quotidiennement, entrons-nous en contact? Qu’avons-nous à faire ensemble? En quoi nous ressemblons-nous ? Bref, sommes-nous quelque chose comme une collectivité ou une communauté ?
Source : la société incivile.
le règne de la loi.
“Être libre, c’est se gouverner soi-même. Consentir à la règle qu’on se donne n’a rien d’humiliant. Si tu fais la loi, il est normal que tu lui obéisses. Sinon, tu ne te respectes plus toi-même. Ça s’appelle le civisme. […] Instinctivement, je pense : “que les gendarmes contrôlent la vitesse des autres, je m’en fiche, pourvu qu’ils ne m’attrapent pas moi”. Le problème c’est que si tout le monde se fiait ainsi à son premier mouvement, il y aurait deux fois plus de morts sur les routes. Et si tout le monde s’arrangeait pour ne pas payer d’impôts, il n’y aurait plus de gendarmes du tout, ni de lycées, ni d’hôpitaux, ni d’éboueurs, ni d’éclairage public parce qu’il faut de l’argent à l’état ou à la ville pour entretenir tous ces services.
Un vrai républicain en somme, c’est quelqu’un qui s’arrête au feu rouge, dans une campagne déserte, à trois heures du matin, sans une seule voiture en vue.”
Tirez d livre de Régis Debray, La République expliquée à ma fille, Seuil.
Des règles de politesse et de savoir-vivre qui varient selon les civilisations.

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